Marthon (Marton en limousin, dialecte occitan) est une commune du sud-
Localisation et accès
Le bourg de Marthon est situé à 8 km au sud-
Marthon est aussi à 15 km au sud-
Deux voies principales se croisent dans le bourg de Marthon : la route d'Angoulême à Nontron (D4 de Garat à Souffrignac), et la D16 de Confolens à Montmoreau qui parcourt toute la commune du nord au sud.
Histoire
Les seigneurs avant la Révolution
La châtellenie de Marthon est, jusqu'à la Révolution, l'une des plus importantes de l'Angoumois. Sa juridiction s'étend sur quatorze paroisses et ses seigneurs ont droit de haute, moyenne et basse justice dans toute l'étendue de la châtellenie. La situation de Marthon, aux confins de l'Angoumois et du Périgord, en fait une possession importante pour ses seigneurs qui, de là, peuvent surveiller toute la vallée du Bandiat.
Le témoin de cette ancienne splendeur est le vieux donjon, à moitié démantelé, qui domine le bourg6.
Le plus ancien seigneur que l'on connaisse est Hugues de Marthon, fils de Robert de Montbron, lui-
Robert de Marthon s'est marié avec Emma de La Rochefoucauld, fille d'Adémar et héritière de Gui III de La Rochefoucauld. Après lui, la baronnie de Marthon passe aux mains de la famille de La Rochefoucauld, par Guy, fils d'Emma de La Rochefoucauld et Robert de Marthon. Gui a relevé le nom de La Rochefoucauld. Il apparaît dans la généalogie comme Gui IV de la Rochefoucauld, seigneur de La Rochefoucauld, Verteuil, Marthon et Blanzac7.
Pendant la guerre de Cent Ans, les seigneurs de Marthon restent fidèles aux rois de France, en défendant vaillamment leur cause. Aussi, dans la nuit du 5 au 6 mai 1347, les Anglais mettent le feu au château de Marthon et ravagent toute la châtellenie. Plus tard, lors des démêlés du roi Louis XI avec son frère Charles, duc de Guyenne, l'armée royale trouve, dans le château de Marthon, un appui solide.
Jusqu'au xvie siècle, la baronnie de Marthon appartient aux aînés de la famille de La Rochefoucauld. Mais en 1521 ou 1522, François Ier de La Rochefoucauld et sa femme, Louise de Crussol, abandonnent Marthon à leur fils cadet, Hubert de La Rochefoucauld qui sera le plus remarquable des seigneurs de Marthon ; il entre d'abord dans l'ordre de Malte, qu'il quitte en 1559, pour venir se fixer à Marthon.
Lorsqu'éclatent les guerres de religion, alors même que son neveu, François III de La Rochefoucauld, entraîne la plus grande partie de la noblesse angoumoisine dans le parti de la Réforme, le seigneur de Marthon reste fidèle à la foi de ses pères, et se met à la tête des troupes catholiques.
N'ayant pu reprendre aux protestants la ville d'Angoulême, il s'empare du château de Vouzan, dont le seigneur se trouve à Orléans, dans les rangs de l'armée protestante de son neveu, et le saccage, ainsi que ceux de Sers et Nanteuil.
Il vient alors assiéger Cognac, et, ne réussissant pas à reprendre cette place aux protestants, il se dirige vers Châteauneuf, dont il s'empare et où il se fortifie solidement.
Lorsque la paix est signée, le baron Hubert se retire à Marthon, où il meurt en 1566, sans laisser d'enfant.
Après sa mort, la baronnie de Marthon est partagée entre différents membres de la famille de La Rochefoucauld, et recouvre son unité seulement vers le milieu du xviie siècle, avec François de Roye, arrière-
Le 4 février 1712, ses héritiers vendent la baronnie de Marthon à Étienne Chérade, comte de Montbron. Ses descendants seront dépossédés à la Révolution.
Les fiefs de Marthon[modifier | modifier le code]
La paroisse de Marthon possédait plusieurs autres fiefs, dont les principaux étaient ceux de La Couronne8 et de Limérac9.
Le logis de La Couronne dépend de la baronnie de Marthon, « au devoir d'une paire d'éperons dorés, à nuance de seigneur et de vassal ». Dans le principe, ce domaine appartient aux moines de l'abbaye de La Couronne ; il faisait probablement partie des donations faites par Tobert de Marthon à cette abbaye. Par la suite, cette terre est arrentée par les moines à diverses personnes.
Vers la fin de la guerre de Cent Ans, le domaine est à peu près complètement ruiné. Le 8 mars 1449, il est acquis par Bertrand Farinard, capitaine du château et de la ville de Marthon. Ses héritiers le conservent jusqu'en 1564 où par mariage, Mathieu de Chambes, seigneur de Vilhonneur, acquiert ce fief. Cette famille le gardera jusqu'à la fin du xviie siècle.
À partir de cette époque, le domaine de La Couronne change fréquemment de propriétaire.
Le fief de Limérac relève de l'évêché d'Angoulême. Au xiiie siècle, ce fief appartient à la famille Amigon, d'où il passe dans la famille Vigier.
En 1541, le seigneur de Limérac est Vincent Hastelet, écuyer, maître de forges de Planchemesnier et, en 1554, ce fief est légué par Jean Hélie de Colonges à sa sœur Marguerite, qui a épousé Jacques de Devezeau, seigneur de Rancogne.
Le 1er avril 1585, ce dernier vend Limérac à Jean Béchade, juge assesseur de Marthon, dont le fils Étienne n'a pas d'enfant ; Limérac passe donc à Jacques de Fornel, mari d'Anne de Villars10.