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Auzon (Uzou en occitan), est une commune française, chef-
Auzon fait partie de l'arrondissement de Brioude et de la deuxième circonscription de la Haute-
Histoire
Le Brivadois, ouvert sur le sud est resté attaché aux valeurs romaines que les grandes invasions ne réussiront pas complètement à gommer. Encore au moment des grands chantiers du xiie siècle, l’art et l'architecture relèvent cette influence. Cette relation à l’antique est ici encore soulignée par le réemploi d'un élément gallo-
La ville doit sans doute sa naissance à sa position privilégiée, placée sur la marche du Livradois en contact avec la plaine et la montagne. Cette colline domine la rive droite de l'Allier, près d'un espace relativement peuplé et jouit de précieux atouts : des ressources minières, des produits forestiers, une position stratégique liée au contrôle de la rivière. Il serait cependant vain de vouloir expliquer le développement de la cité par ces seuls facteurs.
Moyen Âge
Durant les invasions, la région des antiques oppida n'est que peu touchée par les raids normands. Le réseau d'anciens castrum déjà cités dans les annales à l’occasion des campagnes militaires royales, ont encore réussi à jouer leurs rôles défensifs. Ces sites de hauteur, avantagés par des fortifications naturelles, ont surement pu profiter de l'implantation de communautés religieuses précoces comme d'individus migrants pour accroître la densité des populations environnantes25.
Dès l'heure où de nouvelles constructions remplacent les anciennes forteresse publiques du haut Moyen Âge et que s'organise le réseau des forteresses vicomtales, apparaît dans une documentation écrite encore très fragmentaire une première citation d'Auzon et de son château. Datée de la fin du xe siècle, cette évocation précoce dans une notice du cartulaire de l’abbaye de Sauxillanges, indiquant la construction d'une forteresse suggère, à l'instar du castrum de Vieille-
Les changements socio-
Dans cette viguerie naissante se forge rapidement une nouvelle structure sociale déstabilisant l'ancienne organisation judiciaire. Ce château, bien qu'assurant toujours refuge et protection, devient une base d'exploitation. Il incarne à lui seul la totale autorité qu'exerce maintenant la caste des guerriers sur les humbles. Se dessine alors une nouvelle circonscription territoriale qui restera gravée pour longtemps dans la géographie historique du pays. Les premiers chevaliers du lignage des d’Auzon que nous livre la documentation du milieu du xie siècle se nomment Bompar et son fils Bernard26
Les « acquisitions » progressives des « Auzon », à mesure que se tisse le maillage des relations de la noblesse féodo-
Époque royale et princières aux temps des apanages
Sur fond de conflit entre l'empire anglo-
En réaction aux conflits opposant les partisans des deux branches de la famille comtale, Gui Dampierre, sous les ordres de Philippe Auguste, s’empare par la force d’une grande partie de la vallée de l’Allier. La place forte passe définitivement dans le domaine royal sous la tutelle des Capétiens. Le roi s’alliant avec l’évêque de Clermont corrige ses vassaux rebelles et reconquiert l’Auvergne. Le renouveau de l'autorité monarchique permet alors d’affaiblir le pouvoir comtal et de minimiser l'hégémonie des acteurs du système féodal.
La partie du comté annexée par le roi, la « terre royale d'Auvergne », qui aura Riom comme capitale, devient sénéchaussée en 1213.
Le roi établit le bailliage d'Auvergne et cette région intermédiaire de plaine, de terres défrichées et de zones pastorales, devient dès avant 1277 le chef-
Afin de rendre justice et collecter l'impôt, l'administration royale, s'appuyant sur le château et sa prison, établit un centre administratif et décisionnel. À en juger au nombre de seigneuries dépendantes de l'importante prévôté d'Auzon, le roi pense assurer l'ordre et la sécurité sur une partie de la Petite Limagne et faire participer une grande partie de l'ancien pagus Libratensis, aux charges financières du royaume. Avec le rattachement effectif de l'Auvergne à la Couronne, la place forte devint un « bastion politique » des monarques de France.
La circonscription administrant 59 paroisses s'étend sur la juridiction des puissantes seigneuries de Rochesavine, Baffie et Viverols ou encore Ambert et Saint-
La charte de franchise.
Le mouvement politique qui marque tout l'Occident du xiie siècle, amorce une nouvelle étape dans le développement de la citadelle d'Auzon. Cet endroit est un lieu d'échange entre la plaine et la montagne facilitant la circulation des marchandises. Avec le développement du commerce, une petite bourgeoisie prend de l’importance. Le système seigneurial est contraint de composer avec elle et lui accorde, ainsi qu'aux hommes du domaine sans doute, certains droits définis par écrit. Elle sera constituée au milieu du xiiie siècle. Alphonse de Poitiers, l'héritier des terres d'Auvergne, et Bompar d'Auzon ratifieront cette charte. Ils accordent ainsi aux habitants leur franchise communale. Ceux-
La colline a rapidement acquis la physionomie d'un petit centre urbain. Auzon possède une léproserie29 puis apparait un l’hôpital30, et constitue un centre religieux d'importance jouissant du prestige de son titre de coure royale. C'est aussi un marché couvert dans une ville de marchands pouvant répondre aux besoins de la région avoisinante. Une communauté juive ayant un sauf-
Branche cadette d'Auzon dite de Montravel
À la fin du xiiie siècle, la co-
Auzon est une terre d'apanage et se trouve incorporée en 1360 parmi les possessions du Duché d'Auvergne. Ainsi, aux côtés des princes de la Maison de France, d'autres grandes familles aristocratiques auvergnates vont se succéder.
Thomas de La Marche
Jean II de France
Jean Ier de Berry
En 1356, Jean II le Bon nomme Jean Ier de Berry, son troisième fils, lieutenant du Roi en Languedoc, Auvergne, Périgord et Poitou. Il lui adjoint Louis II de Bourbon pour le suppléer. Ils sont tous deux proches parents de Geoffroy de Montmorin, seigneur d'Auzon qui furent un temps otages, ou prisonnier du roi d'Angleterre laissant ainsi l'Auvergne comme la châtellenie d'Auzon privée de son commandement.
De 1416-
La Bonne Ville d'Auvergne[modifier | modifier le code]
Chef de France.
Au cours du xive siècle32, Auzon bénéficie d'une reconnaissance du pouvoir : la cité figure dans la liste des « treize bonnes villes » de Basse-
C'est depuis longtemps une ville close et autonome avec une municipalité consulaire ; la communauté des habitants possède une milice et peut assurer sa défense et participer à celle de la région. Nombre de ces bonnes villes comme Auzon, possédaient un rôle administratif et judiciaire. Certaines se démarquaient par leurs antiquités ou l'ancienneté de leurs privilèges, d'autres par leur caractère commercial, importants critères pour l'obtention de cette promotion.
Parmi ces nouveaux droits, la cité dispose, entre autres, celui de présenter des députés aux « États d'Auvergne » à Issoire et d’être représentée à l'Assemblée des bonnes villes33. Elle doit cependant participer fiscalement et militairement à l’effort de guerre.
Auzon, comme Langeac, représente un modèle de développement et participe étroitement à maintenir le dialogue entre le roi et le plat pays. La ville devient un réel contre-
En 1412, année de la signature de la Paix d'Auxerre, le roi Charles VI instaure un nouveau marché et plusieurs foires.
En 1410, les habitants d'Auzon exposent au roi leur besoin d'établir un marché tous les mardis et également trois foires par an. Cette requête nous permet d'avoir un bref descriptif de la ville d'alors. Elle est décrite comme riche et sûre, placée près des grandes voies de circulation sans oublier son port marchand et ses navires sur l'Allier.
La création en Auvergne de nouveaux marchés à la fin du xive siècle -